Changer le prestige de place
(Désolé pour les fautes d'orthographes)
Redonnons du sens au prestige. Le prestige d'une voiture de luxe comparé à une voiture normale, c'est correct, car au final c'est de la consommation, et la consommation est un facteur de croissance de l'économie. Mais l'idée de se démarquer des autres par l'entremise de matériel non nécessaire, ostentatoire, bref luxueux, est un autre sillon creusé dans les terres des désirs insatiables, qui une fois remplis par l'eau (les désirs qui satisfaits), la terre des désirs insatisfaits s'élargissent, en demandant d'autres. Bref, le sillon du luxe est une veine qui produit de l'inutile. C'est une dépense de ressources vers de l'inutile concret, dont ses deux seules utilités sont d'une part sa contribution à la machine capitaliste, et d'autre part, un remplissage de trou insatiable... un trou qui est inutile d'emplir. Or, ce trou insatiable, ces terres de désirs insatisfaits, ils sont partout : il suffit d'en trouver des plus utiles que celui du de la «consommation matérielle», celle qui ne prends pas compte des limites des ressources. Plus utile en quel sens? En plusieurs sens, d'abord pour la société en général et son niveau de vie, par sa redistribution des richesses, à ceux qui en ont le plus besoin. L'autre, c'est la nourriture de l'âme, un vrai bonheur, pas seulement éphémère et artificiel comme l'obtention d'un nouveau gadget inutile. Quel scion qui pose des incitatifs à la nature humaine agissant selon leurs propres intérêts pour à la fois contribuer au système économique, mais en offrant cet apport à la société et au bonheur? C'est le même phénomène que celui qui veut se démarquer des autres, c'est le même incitatif quand on achète une BMW au lieu de la Honda : le prestige.
Le prestige qu'est-ce que c'est? C'est une façon de se démarquer dans l'échelle sociale. Il est près de l'honneur, mais est différent dans sa moralité. L'honneur est un acte morale, qui ne recherche pas nécessairement le prestige. Néanmoins, faire un acte morale peut être honorable et prestigieux à la fois. C'est de ce système que je vais développer dans ce court texte.
Établir un système de prestige n'est pas quelque chose de facile à faire. Nous pouvons le faire de plusieurs manières toutes plus originales les unes que les autres, au niveau municipal, dans des sociétés privées, au niveau de l'État, voir ultimement du monde si ont est rêveur. Le principe resterait le même : afficher le prestige de la personne, des manières les plus variables. L'essentiel est de rendre ce prestige prestigieux pour ainsi dire, c'est donc de le rendre important aux yeux de tous. C'est apporter un regard subjectif, c'est créer un désir... et notre société le fait très bien, on n'a qu'à penser au méthodes marketing et à la publicité. Or comment accumuler du prestige? Par l'entremise d'un système de dons, auxquels des individus, entreprises, voir d'autres acteurs, peuvent donner de l'argent (ou autres ressources) à des oeuvres de charités établies et listé selon un organisme indépendant. Outre la contribution volontaire, il peut y avoir une contribution forcée par des formes de taxes diverses (un léger pourcentage sur la paie par exemple).
La redistribution de ces ressources financière est gérée par les contributeurs. C'est une démocratie directe à poids inégales : ceux qui déverseront plus d'argent auront plus de poids dans les décisions. Les gens étant inégales en talent et en capacités au départ, il n'est pas logique d'accorder la démocratie universelle parce qu'elle abaisse les qualités des meilleurs et rehausse ceux qui ont moins de mérite. Résultat: un nivellement vers le bas et la société progresse moins vite.
Ce système de prestige, qui au lieu que les gens choisissent de se démarquer d'une façon matérielle, se démarque de cette façon humaine et utile. Je crois que ce sentiment d'utilité et de contribution accroitra le bonheur de manière plus efficace que l'autre voix de compétition. La collaboration et l'harmonie accroissent plus le bonheur.
La religion et la spiritualité sont deux vecteurs d'énergies à inclure dans le projet. Le projet deviendrait religion ou spiritualité. Car c'est le sens que j'y donne, cette religion concrète où chacun à la possibilité de donner à autrui, voilà une manière de voir les choses qui sont plus réaliste, plus tangibles que les religions de l'au-delà. Qui plus est, cette religion touche aux principes d’autres grandes religions millénaires. Car c'est quoi la définition d'une religion? Pour certain c'est le hockey, d'autres c'est les femmes, d'autre l'Islam. La religion en mon sens implique un ou des Dieux et des pratiques religieuses, voir des lieux de cultes, mais on ne doit pas prendre ces termes à son sens premier. Plusieurs divergences de sens existent : pour le hockeyeur, leur Dieu est l'esprit du jeu et la passion (c'est émotionnel), leurs lieux de cultes sont la chambre de joueur et l'aréna et leurs pratiques religieuses sont les pratiques de hockey. Bref, tout ceci est en lien avec le panthéisme de notre société, où la spiritualité prend un sens plus large que le dogmatisme religieux des siècles antérieurs. Le prestige en tant que foi religieuse, où des rites, c'est à dire la mise en avant de certaines personnes qui ont acquis du prestige, pour rendre le prestige important. Bref, l'un des défis est bien sûr d'instaurer une culture du prestige, de le rendre désirable pour que les gens soient incités, et la fusion entre le spirituel et cette action est une des voies. Les autres peuvent être reliés à un fourrage de crâne, tel que la publicité nous le rend si bien, le meilleur étant d'inciter le privé à y participer, mais là je n'ai pas d'incitatifs pour eux pour l'instant. Sinon bien sûr l'État peut le faire (culture, éducation, propagande). Mis à part la religion et la culture, ont peut penser à l'affichage de ce prestige, tel qu'un préfixe -signifiant le niveau de prestige - au nom des individus, des entreprises et autres acteurs, ou encore, du matériel (vêtements par exemple), etc.
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